Nostalgie... encore et toujours

Il y a un type d'art qui tient du rêve, et un type d'art qui tient de la nostalgie. L'un vous fait rêver de ce que vous ne connaissez pas, et l'autre vous renvoie à ce que vous connaissez mais avez perdu.

Dans cette veine, j'aime beaucoup la chanson de Vincent Delerme "les filles de 1973"car d'une part je suis née en 1973 donc cette chanson est pour moi (!), et d'autre part je reconnais toutes les allusions qu'il fait , les bracelets brésiliens, les Reebok de Rosanna Arquette dans "recherche Susan désespérément", le blanco sur les bureaux pour écrire des citations de Rimbaud ou de Sting (pas moi bien sûr! Mes copines seulement...), la musique du Grand Bleu, j'ai vécu tout ça. Oui c'est une chanson qui ne survivra pas, car elle n'est pas assez universelle, mais pour moi elle sera toujours une façon de me souvenir de l'atmosphère de mes années de collège et lycée, et peut-être un jour de me souvenir de mes trente ans!

Dans le même genre la peinture de mon oncle André sur Ribambelle, la maison de mes grands-parents à la Ciotat(qui appartient maintenant à ce même oncle André) est une plongée dans la nostalgie de mes vacances d'été à la mer. Il a saisi l'essence de ce qui est pour moi Ribambelle: le platane maladif, les aloès, les figuiers de Barbarie, le petit muret avec la rambarde verte, la madrague des Lecques et la vue de la terrasse, le vieux banc blanc et la chaise longue bleue dans laquelle on est mal assis, la maison verte, le café sous les pins en bas de l'escalier avec Grand-Père et tante Jeannette et même cette espèce de langueur où ne rien faire demande un effort... Tout cela c'est la récapitulation presque parfaite de mes séjour à la mer depuis toujours , quoique moi j'aurais rajouté la combe mystérieuse et le bruit des cigales. (Cliquez sur la peinture pour l'admirer de plus près)

Je serai en France du 22 juillet au 20 août, et je suis ravie à l'idée de passer à Ribambelle cet été pour rejoindre la nostalgie et la réalité!